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Les villes durables : de nouvelles ambitions pour le gouvernement
À l’occasion des 10 ans du plan "Ville durable", le gouvernement a dévoilé ses nouvelles ambitions en faveur de zones urbaines plus écoresponsables. La création de 100 cités fertiles et de quartiers bas carbone figure parmi les 10 mesures phares.
Publié le 03/10/2020
villes durables
À l’occasion des 10 ans du plan "Ville durable", le gouvernement a dévoilé ses nouvelles ambitions en faveur de l’émergence de zones urbaines plus écoresponsables. Parmi les 10 mesures phares annoncées : la création de 100 cités fertiles comprenant des fermes urbaines et des quartiers à énergie positive et bas carbone. Le but de cette nouvelle feuille de route ? Donner un nouvel élan à l’avènement d’une ville durable et neutre en carbone d’ici 2050.
Ville durable : un enjeu fort de la transition écologique
À l’échelle de la planète, les villes n’occupent que 2 % du territoire. En revanche, ces espaces urbains sont responsables de 80 % des émissions de CO2. Et d’ici 2050, 70 % de la population mondiale vivra en ville. Face à l’urgence du réchauffement climatique, la création de zones urbaines plus respectueuses de l’environnement, mais également moins vulnérables aux inondations ou aux canicules, constitue un enjeu stratégique.
Le gouvernement français a présenté ses nouvelles ambitions en matière de ville durable. Selon Julien Denormandie, Ministre chargé de la ville et du logement, l’ensemble de l’urbanisme des villes françaises doit être repensé et transformé. En accompagnant davantage les acteurs du territoire et en finançant des projets d’aménagement urbain, l’État vise à la construction « d’une ville neutre en carbone » à horizon 2050.
Créer une centaine de « cités fertiles »
Pour atteindre cet objectif ambitieux, le gouvernement a annoncé 10 mesures phares. Pour contribuer à l’émergence d’une ville plus résiliente et sobre sur le plan écologique, l’État mise notamment sur la création de 100 cités fertiles, situées dans les quartiers prioritaires. Au sein de ces secteurs, des fermes urbaines verront le jour. Cette mesure vise à promouvoir la nature et l’agriculture en ville à travers des actions concrètes. Un appel à projets a été lancé par l’Agence Nationale de la Rénovation Urbaine (Anru) et 30 quartiers seront sélectionnés avant l’été. Pour financer la mise en œuvre de ces quartiers fertiles, l’État a d’ores et déjà annoncé le déblocage d’un fond de 21 millions d’euros.
Des quartiers à énergie positive et bas carbone
Le ministre a également annoncé le lancement d’une expérimentation menée à l’échelle du territoire national avec la création de 22 quartiers à énergie positive et faible impact carbone. Sélectionnés sur la base du volontariat, ces quartiers seront accompagnés pendant 2 ans par l’Ademe. Un soutien à la fois logistique, mais aussi financier. Une enveloppe dédiée à l’aide à l’ingénierie leur sera octroyée.
L’État a annoncé une autre mesure menée sur le plan local, consistant à l’accompagnement de 50 nouveaux territoires avec les « ateliers des territoires ». Ces ateliers visent à mieux informer les acteurs locaux des outils à leur disposition, simplifier l’accès aux aides de l’État et renforcer les liens entre les collectivités et la R & D avec une plateforme d’open-innovation. À noter que la nouvelle réglementation thermique (RT2020) introduit cette notion de bâtiments à énergie positive (Bepos). Il s’agit de logements capables de produire l’énergie nécessaire pour subvenir à leur fonctionnement. Dès le 1er janvier 2021, ces nouvelles normes deviennent obligatoires pour tous les logements neufs et devront donc être appliquées par chaque promoteur immobilier.
Exemplarité pour les bâtiments de l’État
Les opérations d’aménagement du territoire gérées et dirigées par l’État devront s’avérer exemplaires sur le plan énergétique. « L’exemplarité de l’État doit être moteur de cette accélération », a déclaré Julien Denormandie. Se portant garant de cette exemplarité, l’État fixe des objectifs en termes de qualité environnementale à horizon 2022 pour les 14 Établissements Publics d’Aménagement. Le bois ou les matériaux biosourcés ou géosourcés devront représenter au moins 50 % des matériaux utilisés pour les opérations de construction des EPA. Les EPA auront également l’obligation de réserver 20 % de la surface de chaque projet à des aménagements en faveur de la nature en ville, comme la création de zones végétalisées.
Enfin, la feuille de route prévoit la création d’une nouvelle instance baptisée « France ville durable ». Issue de la fusion de l’institut de la ville durable et de l’organisme Vivapolis, cette entité vise à fédérer l’ensemble des acteurs engagés dans la transformation de l’espace urbain pour des villes plus durables.